Après une quinzaine d’années d’absence, je viens de passer deux semaines merveilleuses en Grèce. J’avais très envie de revenir dans ce pays où j’ai vécu des années fortes et heureuses. Le hasard et la paresse m’avaient fait tarder à revenir. Cette fois-ci : pas de programme, c’est la « Grèce buissonière », celle qui offre les plus beaux moments, les rencontres inattendues, le plaisir des découvertes tranquilles.
Des amis dans un pays amis
Les conditions étaient idéales : nous avons été accueillis au long de notre périple par des ami(e)s grecs avec qui j’ai travaillé il y a une trentaine d’années, et je suis venu avec un ami qui, lui aussi, aime la Grèce, mais ne connait pas les mêmes endroits que moi. C’est Vasso qui nous a accueilli à l’aéroport, nous a « drivé » dans Athènes et à Poros. Elle et moi avons bossé ensemble dans les années 80, elle est exceptionnellement efficace, en particulier pour les visites touristiques, les tavernes, et … les débats politiques ! L’ami avec qui je sillonne la Grèce cette fois-ci, c’est Gérard, il aime les voiliers, le vin blanc, le café grec metrio, les ports (ici Passolimani, près du Pirée)Les photos que je posterai sont un peu « cartes postales », mais la Grèce est toujours aussi belle, on résiste mal à l’envie de capturer l’image d’un chapelle, d’un paysage, d’une taverne.
Malgré une situation économico-politique embrouillée et peu propice à l’espoir de mieux aller à court terme, la Grèce est restée très accueillante, chaleureuse, animée.
Pour ceux que la situation économique ferait hésiter à revenir en Grèce, il faut savoir que les prix sont encore attrayants pour un Français : on mange pour 10€ si on ne se lance pas dans des plats luxueux et des menus compliqués. Les grecs sont toujours aussi sympa avec les Français, bien que nous soyons directement partie prenante dans les décisions de l’Europe et du FMI qui étranglent le pays avec des remboursements annuels qui dépassent le PIB (si je ne me trompe pas).
Les touristes sont moins nombreux qu’avant, sauf peut être en août. En tout cas, avril/mai et septembre/octobre sont des périodes privilégiées pour parler, rencontrer, comprendre, voir, sentir, goûter…
Athènes
Deux ou trois jours pour redécouvrir Athènes, 5 millions d’habitants, peu changée, mais un peu bousculée, agrandie, dotée d’un métro, presque délivrée des embouteillage bien que fourmillante d’activité, et toujours aussi politisée. Nous écumons le soir les meilleures tavernes de Zografou pour refaire le monde et discuter politique. La Grèce vit des moments difficiles. Le parti politique Siriza et le premier ministre Tsipras, que nous trouvions si séduisant en France, a énormément déçu ses compatriotes de gauche en cédant aux injonctions du FMI et de l’Europe. Les Grecs ne voient plus comment s’en sortir et ont envie et besoin de partager cette angoisse qui transparait dans les interminables discussions que nous avons autour d’un verre d’Ouzo ou de Tsipouro … avec mézés, bien sûr.Manolis
Et nous dînons un soir avec Manolis et sa famille. Il dirigeait un des hôtels-club où je représentait l’organisme de tourisme social qui envoyait 250 vacanciers par semaine pendant 8 mois par an. Nous avons des centaines d’histoires à nous raconter sur cette période faste. Il nous a préparé un repas de roi que nous dégustons avec ouzo, raki, retsina … et discussions politiques, bien entendu. Je pense que M. Tsipras a les oreilles qui sifflent encore de cette soirée 😉 …Mais au milieu des discussions sérieuses, les vieilles histoires ressurgissent 😉Yassou Manolis !
Étiqueté Athènes, Grèce, Le Pirée, Microlimani