De Selianitika, nous roulons vers l’île de Poros en faisant un détour à Nauplie, une belle ville qui fut en 1828 la première capitale de la Grèce moderne. La région de l’Argolide que nous traversons est belle, rurale, vallonnée. En mai, la Grèce est vraiment très belle.
A Nauplie, nous mangeons une glace sur la jolie place Syntagma, nous admirons la forteresse Bourdzi, qui protégeait le port, et nous achetons des komboloï : ce seront des cadeaux parfaits pour notre retour dans la famille.
Le komboloï est un ensemble de perles pouvant coulisser sur un fil ou une boucle fermée. A la différence du chapelet, il n’a d’autre but que le délassement lié à sa manipulation. C’est un objet du quotidien qui est utilisé, essentiellement en Grèce ou à Chypre et presque exclusivement par des hommes. (source Wikipedia)
Nous arrivons à Poros à la tombée de la nuit. Le bac nous transporte sur les 300m qui séparent l’île du continent. Le spectacle est magnifique.
L’île est en faite une île double. Elle rassemble par un pont minuscule la toute petite île de Sphaeria, où se trouve le port de Poros et l’île un peu plus grande de Kalavria. Le nom de la Calabre vient, dit-on, du fait que des marins de l’île de Kalavria aurait fondé une colonie en Calabre.
A Poros, nous sommes accueilli par Marianthi, la soeur de Vasso, qui dirige l’école maternelle. Elle nous héberge dans une belle vieille maison qu’elle habite à quelques mètres du port, à proximité des plages …et surtout des tavernes.
Nous retrouvons à Poros des amis de Gérard, bretons et « voileux ». Nous passons sur l’île trois belles journées.
Le café grec coupe agréablement les matinées sur le port.
Avec Gérard et son ami Yves-Marie, les promenades le long des quais sont nourries par d’interminables discussions sur les avantages comparés des différents voiliers, sur la qualité des accostages, sur le comportement des marins confirmés ou non qui arrivent ici de tous les pays du monde (Europe, Canada, Nouvelle Zélande…). Seule la proposition d’un ouzo dans une taverne permet de les éloigner des quais…
Avec Vasso, nous profitons des plages, encore peu fréquentée en mai. Il est vrai que l’eau est fraîche…
Avec Marianthi, qui travaille la journée, nous nous régalons le soir en taverne après une superbe balade sur les crêtes de l’île de Sphaeria pour admirer les chapelles et le coucher du soleil.
Ce soir-là, nous dînons avec des amis de Marianthi et en particulier M. Vangelis, un ancien grand cuisinier d’Athènes qui a été à l’origine du premier syndicat des salariés de l’hôtellerie en Grèce, dans les année 50. Il a préparé pour Marianthi et nous des « maquereaux saur » délicieux, un tarama blanc inimitable, des aubergines au four, une salade « Horta » à base de « vlita », et tout cela accompagne des fritures de poissons frais arrosé d’un petit blanc goûteux.
Les discussions autour de la table tournent autour de la politique, de l’amitié, … Nous ne comprenons pas tout. Dans les échanges que je peux avoir, je ressens à nouveau cette amitié a priori des Grecs pour nous Français. Nous avons beaucoup de chance… La méritons-nous aujourd’hui ?
Dans l’euphorie de l’amitié, nous avons peut être un peu trop arrosé le dîner avec du blanc, mais nous rentrons à pied, alors… Demain sera un autre jour !
Ζήτω η Ελλάδα!
Je reviendrai 🙂