Nous allons de Macaraipe à Maragogi, puis nous entrons dans l’état d’Alagoas – Nous passons nous baigner vers Japaratinga avant de continuer vers Maceio
Où sommes nous ? (rappel aux éventuels « nuls en géographie »)
Notre route du jour :
Petit déjeuner
Avant de rouler, commençons par un bon petit déjeuner dans la Pousada très agréable et colorée où nous avons logé à Macaraipe.
Et ce que je préfère, ce sont les tapiocas au fromage !!!
Nous roulons ensuite vers Maragogi. Les vendeurs d’artisanat ou de fruits sont fréquents le long des routes. C’est grâce à eux que nous avons découverts les umbu, les ciriguela….
Dans un petit port, un énorme caoutchouc abrite la place du village.
Nous prenons un bac pour traverser le rio Sirinhaem. Le bac croise des pêcheurs en pirogue.
Nous entrons dans l’état de l’Alagoas
Baignade et déjeuner à Japaratinga.
Le village est tout simple, calme, et comme presque partout au Brésil, chaque toit a son antenne. Ce sont des antennes paraboles, très grandes, qui ont l’apparence du « grillage ». Elles sont adaptées au réseau de télévision publique du Brésil, dont les satellites ont commencé à émettre bien avant les nôtres : la taille du pays imposait cette solution.
La plage de sable qui borde le lagon et l’océan est, comme toujours longue, longue, longue.
Des petites barques et quelques bateaux à fond très plat sont utilisées pour la pêche et la promenade des touristes du week end : visite du récif.
Un pêcheur sympa m’autorise à le photographier : il est ravi que je sois français : il a déjà accueilli des marseillais dans sa case pour un repas, et il me fait admirer sa case.
Le déjeuner dans un restaurant/cabane de plage est très coloré. Du crabe, des crevettes, des frites, des tomates, du riz.
Gaël vient d’avoir un cadeau magnifique : palmes, masque et tuba. Il refuse carrément de les quitter pour boire sa noix de coco.
Nous reprenons la route vers Maceio.
La canne est omniprésente. Les longs camions chargés de canne ralentissent le trajet.
Nous traversons de nombreux villages aux habitations rudimentaires mais colorées avant d’atteindre Maceio, la capitale de l’état. Ici au Brésil, les gens très pauvres et les gens très riches se croisent et se côtoient de façon assez choquante souvent. Le risque c’est de s’habituer… Comme on s’habitue à ne plus voir les SDF en France.
Le Brésil est assez absurde sur le plan économique, comme me l’explique Claude : c’est un pays riche de ressources minières, c’est un des rares pays auto-suffisant de la planète, mais sa richesse s’enfuie manifestement dans les poches de quelques-uns et la pauvreté n’est pas vaincue, malgré les efforts du parti des travailleurs depuis son arrivée au pouvoir en 2002. C’était la 1ère fois qu’un parti dit « de gauche » était au pouvoir au Brésil. Je cite Wikipédia :
En 2002, Lula annonçait la volonté de rupture du PT avec des décennies de régression sociale et politique, mais surtout de pratiques concussionnaires sur un continent où la corruption était devenue un sport national.
Ils ont beaucoup fait au début, pour les sans emplois, pour la santé, etc. Mais ils sont aujourd’hui rattrapés par « les affaires », et la crise est assez grave au Brésil. L’inflation galope. Le réal a perdu de sa valeur. Conséquence : la vie est plus chère pour les Brésiliens. Mais, autre conséquence : le Brésil est deux fois moins cher pour les Français qu’il ne l’était il y a deux ans, même si les prix ont augmenté. Nous avons, par exemple, mangé très correctement pour moins de 5€ dans les petits restaurants des stations service de la BR101.
Un article intéressant sur le sujet dans « Le bilan du Monde 2016 » :
Les ancien électeurs du PT aussi sont désenchantés. La « magie Lula » semble s’éteindre. En témoigne la cote de popularité catastrophique de la présidente (8 {b8268332b6c6f513f9f5d72529a95746012c1f0c67fa10b71b49b92858ff3a12} d’opinions favorables). L’ex-syndicaliste avait sorti de la pauvreté des millions de Brésiliens, et les mêmes observent aujourd’hui avec effroi Dilma Rousseff, sa protégée, se noyer dans la crise économique. Fragilisée, la voilà qui mène une politique de rigueur et renonce à ses promesses. Les factures d’électricité augmentent, l’inflation s’envole, le chômage grimpe. Mais la colère gronde – pour le moment – dans le camp conservateur.
Demain 19/01 : De Maceio à Conde et Siribinha