Brésil, 7 et 8/01 : descendre vers le nord,…
1500 km en perspective pour mont… pardon ! … descendre de Cumuruxatiba à Olinda, près de Recife !
Nous décidons de les faire en 2 jours. Gaël n’a que 6 ans et 22 heures de voyage d’une traite seraient trop ennuyeuses pour lui. Gaël est le fils de nos amis franco-brésiliens. Il adore voyager, mais passer des heures nombreuses enfermés dans une voiture ne lui permet pas suffisamment d’exprimer son énergie … Il nous fait comprendre avec efficacité quand ça lui pèse 🙂
Pour sortir de Cumurixatiba et rejoindre la BR101, nous commençons par 60km de piste en terre le long d’une zone habitée par les descendants des Indiens Pataxós. Nous retrouvons ensuite la fameuse BR101 et le suivons jusqu’à Santo Antonio de Jesus. Le paysage est d’abord vallonné et très vert, les villages vivent souvent de la banane.
Au Brésil, les camions mesurent parfois plus de 30 mètres, ils sont difficiles à doubler et certains crachent de la fumée noire dans les côtes ; nous avançons assez lentement.
L’horizon révèle ensuite des montagnes très esthétiques et la route est de plus en plus rectiligne. Plus nous « descendons » vers le nord, et plus la région est sèche.
Notre voyage est ponctué d’arrêts dans les stations essence, où Claude choisit le « Gasoil commun » en se méfiant des petites stations où la qualité du carburant n’est pas toujours certaine. De toute façon, au Brésil, il s’agit d’un mélange de carburant issu du pétrole et
d’alcool de canne à sucre. Il deux fois moins cher qu’en France.
Nous déjeunons dans un petit village de bord de route. Pour l’équivalent de 5 euros, nous nous régalons de feijoada (plat traditionnel à base de de haricots noirs), de couscous de maïs, de frites de manioc, de plats à base de tapioca, … Et nous buvons de la bière, ou du soda au guarana, ou des jus de fruits frais qui au Brésil sont servis très peu sucrés.
Guarana : arbuste dont la graine est réduite en poudre, c’est la plante connue contenant le plus haut taux de caféine au monde.
Pour le dessert, des « cocada« , une friandise à base de pulpe de noix de coco séchée très sucrée qui peut aussi être parfumée au chocolat, à la maracuja… Un régal
Sur la route, nous achetons aux vendeurs de bord de route des petits fruits délicieux : des « umbu« , verts, sucrés et très citronnés et des « siriguela« , sorte de petites nèfles couleur orange.
Le soir,nous nous arrêtons dans un hôtel du genre 3*, pas cher, qui propose un buffet assez agréable pour le dîner J’ai goûté en particulier un plat au maïs enveloppé dans la feuille. Gaël s’est précipité sur son régal : le jus frais des noix de coco, stockées dans un présentoir spécifique.
Le lendemain, 8/01, la route et le temps sont moins exotiques.
Il pleut souvent, et le trajet offre peu de moments remarquables. Nous partons de Santo Antonio de Jesus par la BR101 vers Alagoinhas. Nous prenons ensuite la BR110 dans l’état de Alagohas, puis la BR423 vers l’état de Pernambuco, direction Sao Cartan.
Plus la côte s’éloigne de la route 110 (Recife) et plus le paysage est sec. Toutes les petites villes et les villages sont rouges : ils sont construits briques et recouverts de tuiles.
Quand il n’y a pas de plantations (immenses), le paysage est fait de cerrado : savanes et taillis. Nous croisons assez souvent des gauchos à cheval, avec leur chapeau traditionnel, qui gardent les vaches et/ou les zebuinos (une sous-espèce des zébus de l’Inde).
Je m’aperçois que j’ai un décalage d’une heure avec nos amis : il n’y a pas « d’heure d’hiver » dans l’état de Bahia, nous sommes trop proches de l’équateur et ça n’aurait aucun sens. Résultat, nous retrouvons 4 h de décalage avec la France au lieu de 3 plus au sud.
En fin d’après-midi, l’autoroute BR232 nous amène à Recife et nous retrouvons la BR101 pour les derniers km vers Olinda, « O linda ! » : la belle !
4 commentaires
nous suivons votre périple, vous avez déjà avalez des kilomètres et des kilomètres, pas autant qu’un Dakar, mais quand même.
Vous allez à Recife, nous avons un ami qui a une maison là-bas.
Dommage il est actuellement à Rio, alors si vous retournez à Rio je peux vous laisser ses coordonnées. Il s’occupe en ce moment de réhabiliter un grand h^tel place Tiradentes.
Merci à vous 🙂 on ne sait pas encore si on va à Rio et quand. Si c’est le cas je vous recontacte. Bise. Gilles et Margot
Vraiment, c’est un plaisir de suivre votre périple. Je voyage avec vous …. Avec des kilomètres de routes, vous devez être lassés ; mais les régions (traversées,de départ ou d’arrivée) sont si belles (preuve la nouvelle photo de G.) que vous en « oublieriez » ce temps de voyage(21 ou 22h de trajet !!!). J’attends la suite de vos pérégrinations, et profitez de tout cet environnement tellement différent du nôtre. Bizzzzzzzzzzzzz
Bonjour Marie-Agnès. On se régale ! merci pour tes commentaires 🙂 Bise