Brésil, 7/02 – Paraiso das trutas : promenade en…
Ce 7 février, dernier jour à Piraquara avant que nous ne partions en Argentine puis à Sao Paulo. Claude et Eliane nous emmènent dans un de leurs lieux préférés : le « Paraiso das trutas » (le paradis des truites).
C’est à 5 km à peine de leur maison, mais c’est un domaine de centaines d’hectares de forêt primaire, préservée par un homme assez original : Slomp.
Pendant sa jeunesse, il a vécu une dizaine d’années en ermite en plein cœur de cette forêt dans une petite maison de pierre brute.
Il possède maintenant une partie de ce domaine immense, et vit de deux activités principales qui lui permettent de l’entretenir : un élevage écolo de truites et un restaurant où l’on mange les truites.
C’est ici précisément que se trouve une des sources de la rivière Iguaçu, qui passe sur le « plateau de Curitiba » et sur laquelle se trouvent les fameuses chutes d’Iguaçu. Cette rivière matérialise sur 115km la frontière entre le Brésil et l’Argentine, c’est-à-dire entre l’État du Paraná et la province de Misiones.
Nous remontons à pied jusqu’à cette source. le sentier est minuscule, accidenté. La forêt primaire est magnifique, humide, les races de plantes et d’arbres sont innombrables. De grands papillons blancs ou bleu-clair se promènent dans les rayons de soleil qui arrivent à transpercer la voûte des arbres. La troncs sont moussus, les branches peuplées de bromélias.
Claude nous demande de faire attention si nous touchons les arbres : il faut éviter de mettre la main sur une chenille ou un serpent. Nous n’en voyons aucun, mais les arapongas sont nombreux. Nous entendons leur chant grinçant, sans les voir.
Claude nous montre un tronc centenaire de l’arbre qui a donné son nom au Brésil : le « pao brasil ».
Le brésil est un bois exotique qui, séché et pulvérisé, donne une matière tinctoriale rouge. Au Moyen Âge, le « bois de braise » provenait des Indes via la Perse, importé dans les premiers temps en Europe par les Vénitiens. C’est la profusion d’arbres « couleur de braise », ainsi que l’important commerce qui en découla, qui donna son nom au Brésil des conquérants européens au xvie siècle (source Wikipédia)
Nous revenons vers le restaurant, tout en bois, un brin artisanal. On mange en surplomb du torrent qui fournit l’eau où sont élevées les truites.
Une balade en forêt au source de la rivière Iguaçu et des truites fraîches du torrent avec Claude, Eliane et Gaël … pas mieux !
Demain 08/02, vol Curitiba Iguaçu et passage en Argentine !
1 commentaire
Salut les + heureux,
Je crois que mon habitat vrai, ou mon paradis, c’est bien ces forêts !
Bises à tous les 2.
Sylvain