Brésil, 02/02 – Morretes, une jolie petite ville, ambiance…
Nous sommes toujours à Piraquara, près de Curitiba, la capitale de l’état du Parana.
La jolie petite ville touristique de Morretes est à 60km de Curitiba, mais il faut descendre 900m d’altitude pour s’y rendre.
L’autoroute est une solution. Le train Curitiba Paranagua est une autre solution, pas très rapide, mais qui offre des points de vue magnifiques.
Claude et Eliane nous proposent de prendre une route particulièrement jolie : la Estrada Graciosa », qui descend en serpentant le long des pentes de la Serra do Mar. C’est une route pavée, en lacets, qui longe des réserves naturelles où vivent entre autres des jaguars (once). L’espèce a subi une chute violente de 80 {b8268332b6c6f513f9f5d72529a95746012c1f0c67fa10b71b49b92858ff3a12} les 15 dernières années, avec moins de 250 individus estimés aujourd’hui.
Au début, la route est par endroits bordée d’hortensias et des impatiences, importés d’Europe par les colons. C’est très joli, mais peu écolo : les services de protection de la nature détruisent les impatiences au fur et à mesure pour éviter la disparition des plantes endémiques.
Tant que nous sommes en altitude, près de Curitiba, la campagne est habitée. Les immigrants européens se sont implantés au Parana par nationalités, dans des zones déterminées. Les Polonais, les Allemands, les Ukrainiens, les Japonais, les Italiens, etc. ont gardé vivants des traits caractéristiques de leur culture au sein de leurs communautés. On trouve encore des modes de construction très différents et dans le parc Jean-Paul 2, à Curitiba, un écomusée rassemble des petites maisons polonaises des origines de leur venue au Brésil. La plus grande Oktoberfest du monde en dehors d’Allemagne a lieu tous les ans au Santa Catarina, au sud du Parana.
Pour rejoindre l’Estrada Graciosa, Claude nous fait découvrir une piste qui traverse une forêt primaire de la mata atlantica (voir information sur le blog « au coeur de la nature« ) sur 5 km. La forêt enserre la vieille route en terre, les fleurs sont innombrables, nous croisons des traces des pistes amérindiennes. Claude nous explique que ces pistes maillaient toute l’Amérique du Sud, qu’elles traversaient autrefois le continent de l’atlantique au pacifique et qu’elles ont facilité l’invasion coloniale.
Au fur et à mesure que nous descendons, les araucarias sont de moins en moins nombreux. Ils ont besoin d’un climat plus frais que celui de la côte et à Curitiba, il arrive qu’il gèle en hiver.
La route est humide de brume, mais celle-ci disparaît quand nous arrivons à 500m d’altitude. Une aire de repos propose un sentier découverte des plantes (une des ramification du chemin d’Itupava) et un kiosque où l’on peut boire du jus de canne à sucre aromatisé au citron vert : un délice !
Tout en bas de l’estrada graciosa, Morretes est une petite ville établie autour d’une rivière qui n’était qu’un torrent 2 km plus haut. Elle a un petit côté suranné très plaisant. …Un peu comme la Bourboule, mais encore plus marqué et tranquille.
Nous déjeunons du plat local : le barreado, à base de boeuf
Pour en savoir plus sur Morretes : la page de Wikitravel