Premier février ! Nous sommes arrivés dans l’état du Parana il y a deux jours. Nous reprenons un rythme plus simple, sans rouler tous les jours.
L’atmosphère de la maison de Claude et Eliane est très calme. Elle est « inscrite » dans la forêt toute proche. Ils ont veillé à ne couper que très peu d’arbres sur le terrain pour la construire. Il y a même arbre dont le tronc traverse le toit du garage. Nous vivons « immergés dans la chlorophylle ».
Aujourd’hui, nous descendons à la capitale, Curitiba, à 20 minutes de Piraquara, avec trois guides de haut niveau : Claude, Eliane et Gaël.
Pendant que ses parents règlent une démarche administrative, Gaël nous fait découvrir son espace de jeux préféré dans un « shopping center ». Au Brésil, les grandes galeries commerciales proposent un espace/service de garde d’enfant avec trampoline, piscine à boules, jeux sur écran, et animatrice. La sécurité y est forte, et les parents vont faire leur courses en toute tranquillité. On paie ensuite 25 Réals de l’heure passée pour récupérer son enfant. Nous faisons quelques courses pendant que Gaël, ravi, joue avec d’autres enfants. Les boutiques sont à peu près les mêmes que dans les grandes galeries commerciales en France. On y retrouve même des marques comme C&A …
Claude et Eliane nous emmènent ensuite déjeuner au « Enghenho de Minas », un restaurant original et délicieux qui propose la cuisine traditionnelle de l’état du Minas Gerais dans un cadre « typique » très réussi. Comme souvent au Brésil, on peut manger « au forfait » : ici, c’est « tant qu’on veut » pour 50 Réals (12,50€). La gastronomie de l’état du Minas Gerais est considérée comme une des plus intéressantes du Brésil.
Le repas commence par un apéritif : des alcools divers au choix et à volonté qu’on boit dans des verres minuscules : cachaça parfumée ou non, alcool de prunes (ameixa), etc.
La collection de bouteilles de cachaça du « Enghenho de Minas » est fabuleuse ! Les centaines de bouteilles sont présentées en haut des murs et classées alphabétiquement.
On se sert ensuite en guise d’amuse-gueule d’une des soupes traditionnelle (haricots noirs, petits pois, sabot de bœuf…) dans de tout petits bols en terre. Les soupes mijotent sur une vieille cuisinière traditionnelle alimentée au bois.
On se sert ensuite du buffet de plats chauds traditionnels, qui mijotent eux aussi sur de vieilles cuisinières à bois. Les plats sont trop nombreux pour que je les cite. Ce sont souvent des ragoûts de porc, de bœuf, de poulet, mais on trouve aussi des tripes, des abats, de la langue, du porcelet grillé, et toute une panoplie d’accompagnements : haricots noirs, riz, patates douce, manioc, bananes, maïs en purée, farofa, etc. etc. Un autre buffet propose des crudités.
Si on a encore faim, les desserts sont assez sympas : Voici ceux de ce jour-là :

Rapadura : sucre artisanal et traditionnel. Les cannes à sucre sont pressées, le jus obtenu est concentré et déshydraté puis cassé en morceaux.

Doce de leite (confiture de lait) : tradition en Argentine, au Brésil, au Chili, au Panama

Cocada : coco rapée, sucre, lait concentré

Romeo e Julieta : fromage en dés et cubes de pâte de goyave (manger le fromage et la pâte de goyave en même temps)

Sagu de mandioca : billes de tapioca dans du jus de raisin

Canjica : Plat traditionnel de semoule de maïs avec du lait, de la crème, du sucre et de la canelle

Riz au lait au caramel
La cuisine est bonne, le cadre est très sympa, et le patron aussi. Si vous passez par Curitiba, voici le site web du « Enghenho de Minas »
Nous repartons l’estomac plein vers des visites moins statiques.
Nous visitons « l’Opéra de Aramel », original, séduisant, dans un bâtiment très aéré, et « Unilivre » : l’Université Libre de l’Environnement (bâtiment tout en bois inauguré par JY Cousteau). Les deux sites sont implantés dans d’anciennes carrières reboisées, avec des ruisseaux des amphithéâtres. Les Pink Floyd y ont donné un concert en 2015.
Retour à Piraquara après cette journée nourrissante à tout point de vue…
Demain nous descendons visiter Morettes par une belle route ancienne.