Brésil, 30 et 31/01 – Piraquara, balade et tapioca
Piraquara fait partie de la « région métropolitaine » de Curitiba, capitale de l’état du Parana. Curitiba a longtemps considérée comme une ville modèle au brésil.
Article de Wikipedia : « D’après le magazine Forbes en 20092, Curitiba est la 3e ville la plus sage du monde. Ce classement considère que la ville intelligente est celle qui se soucie, conjointement, de l’écologie, du développement durable, de la qualité de vie, de mettre à disposition des infrastructures performantes et d’avoir une économie dynamique.«
Aujourd’hui, cette image semble un peu ternie.
Article du Monde (2014) : « Longtemps considérée comme la ville modèle d’Amérique latine, pour ses innovations en matière de transport urbain et d’écologie, Curitiba, située à 400 kilomètres au sud de Sao Paulo dans l’Etat du Paraná, est rattrapée par les mêmes problèmes que les grandes métropoles brésiliennes : explosion démographique et expansion urbaine, souvent anarchique.«
La région est belle, et les araucarias donnent des paysages superbes. Ils sont maintenant protégés parce que leur exploitation non mesurée a failli les faire disparaître.
Article de Wikipedia : len « pin du parana » (ou araucaria) est considéré comme en danger critique d’extinction puisqu’il a été exploité pendant de nombreuses années sans être replanté en conséquence. Il produit un bois d’une excellente qualité utilisé comme bois d’œuvre mais sa repousse est lente, 80 à 90 ans pour arriver à maturité. Il est progressivement remplacé par le pin américain, qui a l’avantage de ne mettre que 20 à 30 ans pour atteindre sa taille optimale, mais qui consomme énormément d’eau et possède des qualités intrinsèques inférieures.
Claude me guide sur une grande balade. Dès le fond de son jardin, nous commençons par traverser un tronçon de 2 km de la « mata atlantica » : c’est la forêt qui borde la côte est du Brésil, soumise à l’influence océanique de l’Océan Atlantique.
Article de Wikipedia : « …c’est une formation végétale de type forêt tropicale humide. Elle s’étendait tout au long du littoral du pays, du Rio Grande do Sul au Rio Grande do Norte. C’est un hotspot de biodiversité d’importance mondiale. … À cause de la déforestation, principalement depuis le xxe siècle, elle se trouve aujourd’hui extrêmement réduite en superficie, et constitue une des forêts tropicales les plus menacées au monde.«
La végétation est extraordinairement riche : fougères arborescentes, araucarias, orchidées, mousses, lichen, etc. Nous rencontrons des papillons, des petites grenouilles, des lézards de 60cm de long qui marchent comme des varans (d’ailleurs, sont-ce des lézards ?), et nous entendons sans les voir des multitudes d’oiseaux que m’explique Claude.
Nous continuons sur une piste, puis sur un sentier vers le sommet des collines autour de Piraquara (la ville se trouve à 900m d’altitude). On aperçoit au loin la ville de Curitiba.
Au retour, Margot et moi prenons avec Eliane une leçon de « tapioca ». Nous saurons faire, reste à trouver en France la bonne farine de manioc pour réaliser ce plat très original du Nordeste dont nous n’avions jamais entendu parler avant de venir au Brésil.
Sachez-le : on se régale à Piraquara, merci à Eliane et à Claude pour leurs talents de cuisinière et de boulanger !